AMPUTATION D’UNE VICTIME DE LA ROUTE – VICTIME AMPUTÉE

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APPEL CABINET

→ La victime amputée – introduction

Un accident de la circulation peut engendrer une diversité de traumatismes corporels pour les victimes impliquées, parmi lesquels figure l’amputation d’un membre, qui soulève des problématiques particulières.

Celles-ci nécessitent une collaboration étroite entre la personne ayant subi l’amputation, l’avocat spécialisé en dommage corporel, le fabricant de prothèses, et l’ergothérapeute. La perte d’un membre représente un choc profond, une transformation de vie radicale qu’on ne peut que difficilement anticiper. Au-delà du traumatisme physique imposant, l’impact émotionnel de cette épreuve est souvent dévastateur. Les enjeux rencontrés par les victimes d’amputation ou victimes amputées sont nombreux et complexes : ils doivent se familiariser avec un système de santé complexe tout en luttant pour obtenir une réparation financière à la hauteur de leur préjudice.

L’objectif de cet article est de proposer une analyse détaillée du processus d’indemnisation pour les victimes d’amputation et des obstacles associés à ce cheminement.

→ Identification de l’amputation chez la victime de la route

Le constat de l’amputation doit être établi, et la victime doit en prendre conscience

a) Définition de l’amputation

Dans les moments qui suivent un accident de circulation menant à une amputation, il peut sembler que le temps s’immobilise.

L’amputation, en termes médicaux, est définie comme suit : « Il s’agit de la suppression d’un membre ou d’une partie de celui-ci. »

Le processus d’élimination nécessite une coupure précise du membre ou de la partie concernée à son point d’attache, effectuée par un chirurgien spécialisé. On a estimé en 2017 que près de 57,7 millions de personnes dans le monde vivaient avec une amputation, soit environ 0,8% de la population. Chaque année, environ 1,5 million de personnes subissent une amputation à travers le monde.

Malgré les avancées médicales qui ont grandement réduit ce chiffre au cours des dernières décennies, l’amputation reste un sujet d’actualité souvent négligé ou mal compris. Dans de nombreux cas, l’amputation est considérée comme la meilleure option, et elle peut être due à l’une des trois raisons suivantes : causes pathologiques, causes traumatiques, ou congénitales.

b) La cause traumatique de l’amputation

Dans cet article, nous nous concentrerons uniquement sur les causes traumatiques de l’amputation, notre cabinet intervenant exclusivement en matière d’accidents de la circulation, et nous aidons alors les victimes de la route qui subissent une amputation d’un de leurs membres. La notion de traumatisme, en relation avec une amputation, fait allusion à un accident nécessitant une prise en charge médicale. En comparaison avec les 80% d’amputations d’origine pathologique, les causes traumatiques représentent 20% des cas d’amputation. Ces causes interviennent dans des situations d’urgence où une amputation est nécessaire.

Les traumatismes, étant imprévisibles, peuvent être d’une gravité telle qu’une intervention chirurgicale immédiate est nécessaire, notamment lorsque les membres ou segments ont subi des dommages irréparables. Si par erreur, on pense que le membre peut être préservé, l’amputation peut être reportée jusqu’à ce que l’aggravation de la situation ou le maintien à long terme de la santé du membre soit remis en question. Bien que les traumatismes puissent avoir des origines variées, l’un des principaux traumatismes est dû aux accidents de la route, qui, dans la plupart des cas, impliquent des motards jeunes, dont 70% ne sont pas à l’origine de l’accident.

c) L’importance de la rapidité du diagnostic d’amputation

Pour les professionnels de santé, il s’agit d’une course contre la montre pour stabiliser la victime et évaluer l’ampleur des dommages. Le diagnostic est une étape essentielle, car la nature et l’étendue de l’amputation détermineront non seulement le parcours médical de la victime, mais aussi le montant potentiel de l’indemnisation.

Par exemple, une amputation au-dessus du genou aura des répercussions plus importantes sur la mobilité et la qualité de vie que celle en dessous du genou.

Réadaptation de la victime amputée

La victime amputée doit réapprendre à vivre dans son environnement : c’est la phase de réadaptation.

a) Le parcours de réadaptation de la victime amputée

A la suite de l’amputation, débute un long parcours de réadaptation. Cette étape essentielle, bien que souvent sous-estimée, est réalisée en collaboration avec des professionnels. Il s’agit notamment de réapprendre des gestes simples, adaptés à la nouvelle condition physique.

La rééducation a pour but d’acquérir une nouvelle mobilité, d’apprendre à manipuler une prothèse et de gérer la douleur dite « fantôme », un phénomène courant chez les personnes amputées. De plus, l’adaptation à la prothèse est une étape cruciale qui nécessite souvent plusieurs ajustements et peut engendrer des coûts significatifs. Ces aspects, souvent négligés, doivent impérativement être pris en compte lors de l’indemnisation, car ils sont essentiels pour la réhabilitation de la victime.

b) La douleur fantôme : une réalité post-amputation

La douleur fantôme est une réalité perturbante pour de nombreuses personnes amputées. Bien qu’elle puisse être difficile à comprendre, il est crucial de la reconnaître et de la traiter de manière appropriée.

Lorsqu’un membre est amputé, les nerfs qui transmettaient autrefois les signaux de douleur de cette partie du corps au cerveau sont coupés. Pourtant, le cerveau continue de recevoir des signaux provenant de ces nerfs sectionnés, ce qui peut entraîner une sensation de douleur intense dans un membre qui n’existe plus physiquement.

La douleur fantôme est une expérience très réelle pour les personnes amputées. Elle peut se manifester par diverses sensations, comme des brûlures, des décharges électriques, des démangeaisons ou des crampes, dont la fréquence et l’intensité peuvent varier d’une personne à l’autre. Plusieurs théories tentent d’expliquer ce phénomène, mais toutes s’accordent à dire que le cerveau continue d’envoyer des signaux de douleur pour compenser la perte du membre. Heureusement, il existe des approches pour soulager la douleur fantôme, telles que la pharmacothérapie, la stimulation nerveuse électrique transcutanée (TENS), la réalité virtuelle et la thérapie miroir.

La rééducation et la thérapie physique jouent également un rôle essentiel dans la gestion de la douleur fantôme. En travaillant en collaboration avec les équipes médicales, un plan de traitement personnalisé pour aider la victime amputée à gérer cette douleur et à améliorer sa qualité de vie sera mis en place.

c) Le kinésithérapeute, l’ergothérapeute et le psychomotricien

Les kinésithérapeutes, les psychomotriciens et les ergothérapeutes sont des auxiliaires médicaux qui interviennent sur prescription médicale ou, souvent aussi, en qualité d’expert ou de conseiller, dans le cadre d’expertises médicales pour évaluer les préjudices d’une victime accidentée de la route.

Il peut parfois être difficile de distinguer ces professions, et certains peuvent même opposer la kinésithérapie, la psychomotricité et l’ergothérapie. Cependant, chacune a un rôle spécifique et complémentaire dans le processus de réadaptation de la victime amputée.

° La kinésithérapie se concentre sur le mouvement et la fonction physique, avec pour objectif de renforcer les muscles restants, améliorer l’équilibre et l’endurance, et optimiser l’utilisation de la prothèse.

° L’ergothérapie, quant à elle, vise à améliorer l’indépendance et la qualité de vie en aidant la personne à s’adapter à son environnement et à réaliser ses activités quotidiennes.

° Enfin, le psychomotricien intervient sur l’aspect psychologique de la réadaptation, en aidant la victime à accepter sa nouvelle condition et à gérer les émotions qui y sont liées.

Les préjudices de la victime amputée

La victime amputée est confrontée au handicap lourd et à ce titre va avoir de lourds préjudices

a) Liste non exhaustive des préjudices de la victime après l’amputation d’un de ses membres

  1. Douleur fantôme : Comme mentionné précédemment, la douleur fantôme est une expérience douloureuse ressentie dans le membre amputé, bien qu’il n’existe plus physiquement. Ceci peut causer une détresse émotionnelle et physique significative.
  2. Perte fonctionnelle : L’amputation d’un membre peut entraîner une perte fonctionnelle importante. Les activités de la vie quotidienne comme se déplacer, s’habiller, manger ou effectuer des tâches professionnelles peuvent devenir plus difficiles, voire impossibles, sans rééducation et adaptations appropriées.
  3. Altération de l’image corporelle et estime de soi : L’amputation peut entraîner des changements visibles dans l’apparence physique de la personne, impactant ainsi son estime de soi et son image corporelle. L’adaptation à ces changements peut prendre du temps et nécessiter un soutien psychologique.
  4. Limitations de la mobilité : L’amputation peut limiter la mobilité de la personne, rendant plus difficile ou impossible des activités comme la marche, la course ou la pratique de certains sports. Des prothèses, des aides à la mobilité ou des aménagements environnementaux peuvent être nécessaires pour compenser ces limitations.
  5. Difficultés psychologiques : L’amputation peut entraîner des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété, la dépression, le stress post-traumatique et les troubles de l’adaptation. Un soutien psychologique adéquat est essentiel pour aider les personnes amputées à gérer ces défis émotionnels.
  6. Impact sur les relations interpersonnelles : L’amputation peut affecter les relations avec la famille, les amis et les collègues. Les victimes peuvent se sentir isolées, incomprises ou avoir des difficultés à maintenir les activités sociales qu’elles pratiquaient auparavant.
  7. Répercussions professionnelles et financières : L’amputation peut entraîner une incapacité à exercer certaines professions ou à effectuer certaines tâches, impactant la carrière et les perspectives financières de la personne. Des adaptations professionnelles, une rééducation professionnelle et des aides techniques peuvent être nécessaires pour favoriser la réintégration professionnelle.

Il est important de noter que chaque personne amputée peut rencontrer des préjudices spécifiques qui lui sont propres. Les besoins et les défis varient d’une personne à l’autre, et un soutien médical, psychologique et social individualisé est essentiel pour les aider à surmonter ces préjudices et à mener une vie épanouissante après une amputation.

b) L’indemnisation des préjudices de la victime amputée

La victime amputée doit être intégralement indemnisée. Cela signifie que toutes les conséquences de l’accident doivent être discutées, évaluées et chiffrées. Cela comprend non seulement le préjudice corporel initial, mais aussi toutes les conséquences à long terme de l’accident.

Il est indispensable de faire appel à un médecin-conseil lors de l’expertise médicale pour préparer correctement cette étape cruciale de la procédure d’indemnisation. L’objectif est de garantir que tous les préjudices sont pris en compte de manière adéquate et que la victime reçoit la compensation appropriée pour les pertes subies.

L’appareillage de la victime amputée

La victime amputée va dans tous les cas, si elle l’accepte bien sûr, être appareillée

a) L’appareillage dans tous ses états

La victime amputée se trouve dans une situation où sa prothèse est essentielle pour retrouver une forme de normalité dans sa vie. La question de l’appareillage est donc centrale dans les négociations d’indemnisation.

Les experts doivent se prononcer sur la nature des prothèses à prévoir, ainsi que sur l’ensemble des accessoires et leur fréquence de renouvellement. Ceci inclut également des considérations sur le besoin d’équipements supplémentaires, comme un fauteuil roulant léger pour les amputés d’un membre inférieur. Il existe de nombreuses prothèses adaptées à divers types d’amputation, et le choix de la prothèse dépendra du type spécifique d’amputation de la victime.

Chaque cas doit être évalué individuellement pour fournir la prothèse la plus adaptée à chaque victime.

b) L’appareillage et le choix de la prothèse, en expertise

C’est lors de l’expertise médicale que le choix de la prothèse sera discuté. Il sera essentiel de démontrer l’utilité pratique d’une telle prothèse pour la victime. Des prothèses hautement performantes comme la Genium X3 peuvent être nécessaires pour le retour à l’autonomie de la victime, même si elles ne sont pas toujours prises en charge par la Sécurité sociale.

c) La prothèse de type Genium X3 pour l’exemple

La prothèse Genium X3 est un genou intelligent qui permet d’effectuer de multiples activités sportives et quotidiennes en toute confiance. Elle permet de monter les escaliers en toute sécurité, de franchir les obstacles sans trébucher, de contrôler son équilibre en position « debout », et même de courir pour des activités sportives. Elle résiste à l’eau salée ou chlorée, permettant ainsi à la personne handicapée de profiter de séjours à la mer ou simplement de prendre une douche tout en étant appareillée.

c) La prothèse et l’apprentissage

Lorsque la victime amputée reçoit sa prothèse, elle est initiée aux principes fondamentaux de son utilisation, y compris comment mettre et enlever la prothèse, comment marcher avec, et comment en prendre soin ainsi que de la peau du moignon.

La formation est généralement dispensée par une équipe de spécialistes et est continue.

Un kinésithérapeute élabore un programme d’exercices pour améliorer la force, l’équilibre, la flexibilité et la santé cardiovasculaire de la personne. Il guide également la personne sur la façon de marcher avec la prothèse.

Initialement, une assistance humaine est nécessaire pour la marche, puis elle peut être effectuée avec un déambulateur ou une canne. Avec le temps, de nombreuses personnes amputées sont capables de marcher sans canne.

Le kinésithérapeute instruit également les personnes sur la façon de monter et descendre les escaliers, de marcher sur des terrains en pente ou des surfaces irrégulières. Dans certains cas, les plus jeunes peuvent même apprendre à courir et à pratiquer des activités sportives. Les progrès peuvent être plus lents et limités pour les personnes ayant subi une amputation au-dessus du genou, ainsi que pour les personnes âgées ou celles qui sont fatiguées ou peu motivées.

La prothèse nécessaire pour une amputation au-dessus du genou est plus lourde que celle utilisée pour une amputation en dessous du genou, et son contrôle requiert une certaine habileté. La marche demande plus d’énergie après une amputation : entre 10% et 40% de plus pour une amputation en dessous du genou, et entre 60% et 100% de plus pour une amputation au-dessus du genou.

L’environnement de la victime amputée

La victime amputée va évoluer dans un environnement qu’il faudra prendre en compte pour indemniser ses préjudices

a) L’évaluation des préjudices de la victime amputée passe par l’évaluation de l’environnement

Dans les moments qui suivent un accident de la circulation entraînant une amputation, la vie de la victime change radicalement. Au-delà des prothèses, c’est tout l’environnement de la victime qui doit être évalué.

L’évaluation de l’indemnisation d’une victime d’amputation est réalisée en tenant compte des besoins spécifiques de la victime et des conséquences de l’accident, en accord avec les principes juridiques en vigueur.

Cette évaluation nécessite une analyse minutieuse des préjudices subis et une prise en compte des divers besoins découlant de l’amputation, tels que l’acquisition d’une prothèse, l’obtention d’équipements supplémentaires, ainsi que l’aménagement du logement et du moyen de transport.

b) L’aménagement du lieu de vie

L’aménagement du domicile est souvent nécessaire pour une personne qui a subi une amputation, surtout si le handicap est lourd. Des aménagements mobiliers, architecturaux et urbains seront alors réalisés au domicile de la personne amputée.

Si la victime est locataire, l’accord du propriétaire sera nécessaire pour réaliser ces travaux. En cas de difficulté, l’avocat de la victime pourra conseiller l’achat d’un logement, qui pourra alors être adapté au handicap. Un plan de financement comprenant l’acquisition d’un terrain constructible, le coût de la construction et les travaux d’aménagement sera rédigé en collaboration avec un architecte et un ergothérapeute.

c) L’aménagement en fonction des accessoires

Si la victime nécessite l’utilisation d’un fauteuil roulant, même de manière occasionnelle, il sera essentiel d’adapter son espace de vie à ses besoins spécifiques. Cela pourra impliquer des modifications d’aménagement, comme l’élargissement des portes, la mise en place de rampes d’accès, ou la modification de la configuration de la salle de bain.

d) L’aménagement du véhicule

Lorsqu’une victime d’amputation a besoin d’un véhicule pour se déplacer, des aménagements spécifiques sont souvent nécessaires. Par exemple, un dispositif de commande adapté peut être installé en cas de paralysie ou d’amputation d’un des membres supérieurs, permettant de contrôler toutes les fonctionnalités du véhicule d’un seul côté du volant. Pour les personnes ayant subi une amputation d’un des membres inférieurs, il peut y avoir une modification des pédales du véhicule. L’objectif est toujours de permettre à la victime d’amputation de retrouver un maximum d’autonomie dans ses déplacements.

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